22 novembre 2024
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TotalEnergies a finalement signé un accord majoritaire sur les salaires vendredi avec deux de ses syndicats et appelé à une fin de la grève, mais le bras de fer salarial dans le secteur de l’énergie continue de s’étendre à d’autres secteurs. Ce vendredi, la grève initiée par la CGT non signataire de l’accord, se poursuit dans les cinq sites de TotalEnergies.

À la sortie de négociations nocturnes entre TotalEnergies et les syndicats, vers trois heures et demie du matin, les deux syndicats réformistes, la CFDT et la CFE-CGC se sont dit favorables à la dernière proposition de la direction. Selon elles, TotalEnergies consentirait à 7% d’augmentation de salaire et à une prime de 3 000 à 6 000 euros.

Dans la matinée, les syndicats ont signé l’accord majoritaire avec TotalEnergies. De son côté, la CGT a très vite annoncé reconduire la grève sur tous les sites. Le syndicat à la tête de la mobilisation avait claqué la porte des négociations un peu plus tôt. L’un de ses représentants dénonce une mascarade et avertit que cela ne changera rien à la détermination des grévistes.

Chez Esso-ExxonMobil, la grève avait été arrêtée jeudi à Fos-sur-Mer et le syndicat FO indique qu’il n’y a pas de grévistes ce matin sur le site de la raffinerie de Port-Jérôme-Gravenchon, en Seine-Maritime. « Les salariés ont décidé de rentrer travailler, mais de mettre un ultimatum à la direction pour la négociation annuelle obligatoire du 6 décembre », a déclaré le délégué syndical centre FO chez Esso-ExxonMobil, Pierre-Antoine Auger. Un accord a été trouvé dès mardi entre la direction de Esso-ExxonMobil et deux syndicats majoritaires, dont la CFDT, mais pas avec la CGT, qui avait alors décidé de maintenir l’appel à la grève sur les deux sites.

Appel à une mobilisation dans le secteur des transports

Chez les grévistes, la colère a été exacerbée par les réquisitions de personnels pour limiter les pénuries. Du carburant a commencé à être acheminé depuis des sites de TotalEnergies et ExxonMobile en Normandie, dans le nord de la France. Face à ces réquisitions, la CGT a intenté un recours en référé devant le tribunal administratif de Rouen, dont la décision était attendue vendredi matin. Malgré l’acheminement de carburant, le nombre de stations-service en difficulté ne refluait que faiblement, jeudi soir. Vingt-neuf pour cent d’entre elles manquaient toujours de carburant.

En tout cas, le mouvement commence à faire tache d’huile. La CGT, FO, Solidaires, la FSU et des organisations de jeunesse appellent ensemble à une journée de grève et de manifestations mardi. Mobilisation « pour l’augmentation des salaires et la défense du droit de grève ». Le mouvement devrait notamment toucher le secteur des transports… du ferroviaire aux transports en commun parisien en passant par les chauffeurs routiers.

 

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