Des scientifiques ont découvert une planète théoriquement habitable pour l’homme.
Baptisée « Gliese 12 b », cette exoplanète est très similaire à la Terre et tourne autour d’une étoile plus petite que le Soleil. Elle se trouve néanmoins en dehors de notre système solaire, à 40 années-lumière.
« Il s’agit d’une découverte passionnante ». L’astrophysicien Thomas Wilson a de quoi jubiler : plusieurs scientifiques de l’université britannique de Warwick, en collaboration avec l’Agence spatiale américaine (Nasa) et l’Agence spatiale européenne (ESA), ont confirmé l’existence d’une nouvelle petite planète où les humains pourraient potentiellement survivre. Cette exoplanète se nomme « Gliese 12 b ». Elle est l’une des rares planètes rocheuses connues à être théoriquement habitable.
Jeudi 23 mai, deux équipes de scientifiques ont partagé leur découverte en publiant deux études dans les revues spécialisées The Astrophysical Journal Letters et Monthly Notices of the Royal Astronomical Society. Elles ont décelé la planète à l’aide des données collectées par le télescope de la Nasa appelé TESS.
Des caractéristiques similaires à celles de la Terre
Si Gliese 12 b suscite autant l’intérêt des astronomes, c’est qu’elle réunit un certain nombre de critères assez semblables à ceux de la Terre. D’abord, parmi toutes les autres planètes déjà découvertes, elle est celle qui détient les dimensions les plus comparables à celles de la Terre, même si sa petite taille se rapproche plus de celle de Vénus. Ensuite, l’exoplanète est en orbite autour de sa propre étoile, comme la Terre avec le Soleil. Cette étoile fait environ 27% de la taille de notre soleil et 60% de sa température, précise CNN.
Les scientifiques ont déterminé qu’elle avait une température d’environ 42 degrés Celsius – une température plutôt modérée pour une exoplanète – en partant de l’hypothèse que celle-ci n’a pas d’atmosphère. « Ce qui est passionnant, c’est que cette planète est la planète la plus proche de la Terre, en termes de taille et de température, que nous connaissions », a confié l’astrophysicien Thomas Wilson à la BBC.
Un voyage de 225.000 ans pour l’atteindre
Toutefois, reste à trancher deux sujets : Gliese 12 b détient-elle ou non une atmosphère ? Et pourrait-elle héberger de l’eau à sa surface ? L’exoplanète se situe en tout cas à une distance suffisante pour que de l’eau puisse exister à l’état liquide, soutiennent les astronomes. Les conclusions de ces deux interrogations seront cruciales, puisque ce sont elles qui déterminent si la vie pourrait s’y développer. Pour tenter de répondre à ces questions, les équipes scientifiques entendent analyser et décortiquer l’atmosphère de l’exoplanète, avec l’espoir de pouvoir utiliser le télescope James Webb.
La galaxie GN-z11 est située à environ 13,4 années-lumière de nous.
Le télescope James Webb pourrait avoir découvert la première population d’étoiles après le Big Bang
En revanche, Gliese 12 b se trouve à 12 parsecs et 40 années-lumière de la Terre, dans un autre système solaire. En d’autres termes, il faudrait environ 225.000 ans pour espérer l’atteindre à bord des fusées spatiales que nous détenons à l’heure actuelle, a expliqué l’astrophysicienne Larissa Palethorpe à CNN.
Étudier cette nouvelle planète permettra surtout d’en savoir plus sur la nôtre. « Cette planète nous apprendra en particulier comment la Terre est devenue habitable », a signalé Larissa Palethorpe, « et nous indiquera les voies d’habitabilité que les planètes empruntent au cours de leur développement ».
Louise HUET, TFI avec Lescreuseurs