Le Ministre provincial en charge de l’environnement, des forêts et de la conservation de la nature, a organisé du 21 au 22 mars 2023 en marge de la journée internationale des forêts un panel dénommé Panel d’espoir pour la sauvegarde de la réserve de biosphère de Luki.
Le Ministre Yves Nsongo Massa est le tout premier ministre de l’Environnement du Kongo Central d’organiser une telle activité depuis sa création en 1931. Cette réserve de biosphère Luki qui n’était qu’auparavant une simple réserve forestière, a été reconnue tant que telle (biosphère de luki) qu’en 1931 et est devenue un patrimoine inscrit à l’UNESCO.
Ce tout premier panel a connu la participation des autorités politico administratives, les scientifiques, les autorités coutumières et la société civile, notamment : Le Dircaba du Gouverneur de Province en charge de questions politiques et administratives, Ingénieur José Ntedika qui a représenté son excellence Monsieur le gouverneur Guy Bandu, l’honorable Pierrot Mvumbi, président de la commission Ecofin de l’AP/KC, les administrateurs des territoires de Moanda et Lukula, le Secrétaire général du Ministère de l’Environnement et Développement durable monsieur Benjamin Twarambe, les professeurs d’universités, les autorités coutumières, les chercheurs et plusieurs autres invités.
Dans son allocution, le Ministre a d’abord rappelé que l’objectif 15 de développement durable vise à préserver et à restaurer les écosystèmes terrestres, or les forêts hébergent plus de 80 % des espèces terrestres. La réserve de biosphère de Luki est pratiquement dévastée et connait des sérieux problèmes qui exigent l’implication de tous pour la sauvegarde des espèces déjà menacées d’extinction.
Le ministre a aussi rappelé que notre inaction face à la destruction de ce patrimoine précieux, c’est se faire complice.
Choisir la neutralité face à cette destruction, c’est se mettre du côté du destructeur. Oui, il est possible de sauver la réserve de biosphère de luki si et seulement si chacun de nous prend conscience et joue sa partition.
Il y a eu cinq panélistes.
Le 1er, c’était le prof Tolérant, il a parlé sur la gouvernance de la Réserve de Biosphère de Luki atouts et opportunité. Il a démontré que luki a un écosystème unique à son genre, ses espèces forestières sont différentes des autres forêts, c’est un laboratoire vivant.
Le 2ᵉ, c’est le Prof Jean Semeki, il a parlé sur la dynamique du sol et l’État de la faune terrestre de Luki, c’est ici que l’on a démontré que la faune de Luki est en voie d’extinction, car elle est composée à 60 % des rongeurs, Néanmoins il y a une espèce que l’on ne retrouve qu’en RDC plus particulièrement à Luki c’est le chimpanzé à visage clair, qui malheureusement subit aussi une pression humaine, qui risque aussi d’immigrer ailleurs.
Il a rappelé que luki doit être sauvé.
Le 3ᵉ, c’est Monsieur Philippe Nzita de la société civile, il a parlé des Défis et solution pour sauver luki.
Le 4ᵉ, c’est Monsieur Junior Tshiteya, sur les approches stratégiques et solutions financières.
C’est ici, qu’il a démontré qu’aujourd’hui luki renferme 10 Millions de carbones.
La vente de ces carbones peut permettre de financer la population locale en vue de la désintéresser sur les activités forestières.
Le 5ᵉ, c’est l’ingénieur Jean-Paul Vuavua, il a parlé sur la restauration des paysages de la Réserve de Biosphère.
C’est ici qu’il a enseigné sur l’agroforesterie. Après chaque intervention, il y a eu création des quatre commissions pour proposer des solutions pouvant protéger la réserve.
La première commission avait pour thématique : 1. La gouvernance de la réserve 2. La valorisation du potentiel écologique de Luki
3. Les modèles économiques durables pour la sauvegarde de Luki
4. Les financements durables pour luki.
Plusieurs résolutions sont sorties de ces commissions.
À la clôture de ces assises, le Ministre provincial de l’Environnement a promis d’amener au plus haut ces résolutions pour leur mise en œuvre.
La Rédaction